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Le leadership

On parle à toutes les sauces, mais peu d’entreprises et de personnes s’y attèlent avec bon sens… Cette semaine, on nomme : le leadership.



L’occasion de donner la parole à deux de nos experts :

  • Franck Lambert, formateur en communication certifié Process Com, consultant en transformation, culture d’entreprise, et gestion de crise, ex-membre du Comex de BNP Paribas Securities Services

  • Carlos Serhed, formateur en management, soft skills, vente et négociation, certifié DISC, Belbin et Intelligence Emotionnelle

Mais pour commencer, un point rapide sur la définition du leadership.


Hier, le leadership, c’était l’autorité. Aujourd’hui, c’est quoi ?


On vous rassure, on ne compte pas s’attarder sur les racines des réflexions sur le sujet, qui remontent aux écrits novateurs de la sociologue Mary Parker Follett au début du 20ème siècle. Ni sur les différents courants de pensée qui ont enrichi l’analyse de cet objet d’étude (théories des traits, leadership de la transformation, approches axées sur les “styles” de leadership…)


Au XXIème siècle, même si l’archétype un peu naïf du leader reste le capitaine d'équipe, qui motive chacun à donner le meilleur de soi, l’évolution du paysage économique et des organisations à changé le regard sur le leadership.


Leadership partagé, distribué… De nouvelles notions sont apparues dans un contexte où les dirigeants ont dû abandonner l’exercice d’un pouvoir unidirectionnel et autoritaire. Pour eux, au-delà de diriger, il s’agit désormais d’élever leurs collaborateurs au rang de partenaires, d’adopter une posture d’écoute, de motiver pour impliquer, de stimuler leur créativité et de les aider à devenir eux-mêmes des leaders.

En matière de formation, Franck distingue deux types de demandes :

  1. Le leadership vertical (classique) : comment, en tant que manager, donner du sens à la mission de chacun, articuler une vision partagée, susciter l’adhésion et engager ses équipes.

  2. Le leadership transversal : comment travailler sa crédibilité et influencer les décisions sans pouvoir (ou vouloir) se prévaloir de son autorité hiérarchique. Un besoin courant dans des organisations matricielles, au sein d’équipes de vente B2B ou d’un comité de direction.

Carlos, lui, parle de leadership opérationnel (l’ensemble des techniques managériales, de A à Z) et le leadership associé à l’art de la vente & de la négociation. “On est alors à la croisée de plusieurs dimensions passionnantes. D’un côté ce qui a trait à l’entreprise : sa culture, sa politique, ses pratiques managériales et ses priorités stratégiques. De l’autre, la « brand » personnelle, la bonne connaissance de soi et de l’autre, la maîtrise des différents styles de communication.


Le leader hier, c’était le patron. Aujourd’hui, c’est qui ?

On est tous clair sur la définition (ou la non définition 😅) ? Mais qui est concerné ?

Comme nous le disait Franck : “J’ai l’habitude de dire qu’un leader c’est un manager qui va permettre à son équipe de se dépasser. Mais c’est vrai aussi de toute personne qui saura faire partager une ambition, que ce soit avec son équipe, ses « peers » ou ses clients.


Aujourd’hui, le défi des entreprises est bien de former des leaders de proximité pour entrainer les équipes à tous les niveaux. Avec des hiérarchies devenues plus plates, des responsabilités plus partagées, les équipes fonctionnent en mode projet. Tous ceux qui animent des équipes, y compris en transverse, doivent développer des qualités de leadership. Bref à tous les niveaux de l’organisation, du Top Management aux managers de proximité, on a besoin de leaders qui sachent motiver et entrainer leurs équipes, leurs pairs, leurs clients et leur direction.


Alors, comment améliorer son leadership ?

Ou comment impliquer, inspirer, responsabiliser, influencer, convaincre ? Notre réponse va vous surprendre (ou pas): la formation.


Ici, on parle bien d’une formation pratique permettant d’actionner les différents ressorts concrets du leadership. Comme nous l’a rappelé Carlos : “former au leadership est une aberration, il faut former à des outils & soft skills qui constituent les bases du leadership !


Une excellente transition pour passer à nos conseils pratiques, parsemés des tips de nos deux experts :


1) Mettre son égo de côté


C’est la première recommendation de Carlos : laisser son égo prendre le dessus, ignorer les retours et refuser d’apprendre est la meilleure façon de stagner, voire d’aller dans le mur.


Une bonne citation à avoir en tête au moment d’entamer une formation, selon lui ? "La seule chose que je sais c'est que je ne sais rien !"


Plus vous envisagerez les critiques, les retours et les conseils comme des occasions en or pour évoluer, plus vous serez en mesure de vous améliorer. Comme pour tout, le premier pas - et pas des moindres - est d’adopter une posture d’apprenant. De temps en temps, il est crucial (et reposant) de se taire et d’écouter ! 😉


2) Apprendre à se connaître !

Vous vous dites peut-être : “ah ça, aucun problème !”. Eh bien, sachez qu’on pense tous bien se connaître… Et que pourtant, pléthore de collaborateurs semblent toujours manquer de lucidité quand à leur mode de fonctionnement ou aux messages qu’ils renvoient. C’est pourquoi il est nécessaire de travailler sa communication !


Franck le rappelle : “C’est un classique mais chacun de nous aura tendance à manquer d’humilité sur la connaissance de soi. Ce que je connais de moi n’est pas toujours ce que perçoivent mes interlocuteurs.


Il propose notamment de se poser les questions suivantes : Dans quel contexte suis-je capable de m’exprimer avec impact ? Est-ce que je suis perçu comme approchable, ouvert au dialogue ? Comment je vais gérer les situations de stress, les échecs ? Quelle est ma « brand » personnelle ?


Et puis, peut-être faut-il arrêter de vouloir se former au leadership “en général”. Un point de Carlos, qui conseille de jeter ce mot générique et galvaudé à la poubelle, afin de se concentrer sur les capacités et aptitudes nécessaires pour bâtir son propre mode de leadership. On ne peut pas être sur tous les fronts, alors autant faire des choix en fonction de nos talents & capacités.


3) Définir clairement ses sujets d’influence personnels :


Question personal branding, vouloir parler de tout est contreproductif, et ne vous mènera nulle part à part brouiller votre image. Pour bâtir un personal branding efficace, il est essentiel de ne pas s’éparpiller. Avec Marie dans l’équipe, on est bien placé pour savoir qu’il est nécessaire de circonscrire ses prises de paroles à nos zones d’expression et d’expertise.


Et Franck de compléter : demandez-vous en amont quelle stratégie d’engagement suivre, à quel moment, dans quel forum ?


4) Bien connaitre son environnement et ses enjeux


Une grande partie du leadership s’exerce en amont d’une rencontre.

Qu’il s’agisse de vos équipes, de vos pairs, d’un employeur, d’un client ou d’un comité de direction, vous devez absolument vous renseigner sur les priorités de votre interlocuteur pour augmenter l’impact de votre communication.

Selon Franck, il est primordial de se poser les questions suivantes : qui est-il ? Quels sont ses objectifs (non seulement en termes d’enjeux de pouvoir mais aussi de satisfaction personnelle) ? Quelles sont les priorités officielles du groupe (celles qui sont rabâchées dans les discours des dirigeants, sur les sites et les communications officielles). Qu’est-ce qui le motive ? Une fois que vous aurez ces clés en main, il faudra constamment faire le lien entre vos enjeux et ceux de votre interlocuteur.

Il conclut (et on adhère) : “personne ne pourra jamais refuser une proposition qui va dans le sens de ses priorités !” En d’autres termes, faites-lui une proposition qu’il ne peut pas refuser. Vito Corleone n’a qu’à bien se tenir !

Dernière astuce : “évoquez toujours les concurrents & les attentes des clients !”. Ça éveillera l’intérêt de votre interlocuteur et donnera de la crédibilité à votre proposition.


Conclusion :

Apprendre ne s’improvise pas, et seul un formateur expérimenté pourra vous offrir une sélection pertinente d’outils inspirants et appropriés. En matière de formation au leadership, les charlatans sont légion. Alors ne perdez pas de temps et d’argent et ne collaborez qu’avec des personnes de confiance spécialisées dans le style de leadership que vous cherchez à développer.


Une chose est sûre : le bon formateur ou la bonne formatrice ne se restreindra pas à la théorie et vous fera (rapidement) passer à l’action. Pour Carlos Serhed “il ne faut pas hésiter à mettre les participants en difficulté, à les faire pratiquer au travers de mises en situation liées à leur quotidien d’exemples pratiques et concrets. On n’apprend pas par la théorie ni par des jeux de rôle hors sols qui n'ont rien à voir avec le quotidien des managers !


Pour Franck qui résume parfaitement notre état d'esprit haute couture : “J’aime le challenge de trouver dans ma boite à outils ceux qui vont répondre aux besoins de mon client. Et lorsque les personnes viennent me raconter comment ils les ont mis en pratique, je suis comblé !” Tout est dit ! ☺️

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